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2 ans pris il y a 1 mois...
Je me console en pensant aux milliers d'euros DL depuus les sites de ddl mais bon....

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Charles-Marie a écrit:

C'est peut-être votre point de vue d'historiens, mais le christianisme de la seconde moitié du XXe siècle, c'est le moins intéressant politiquement et théologiquement : plus de pouvoir, depuis Barth et la théologie dialectique, la théorie est au point mort, le pseudo-schisme lefebvriste et le créationnisme évangéliques sont ridicules…

j'aurai du expliciter : le passage est intéressant pour moi en ce moment, c'est surement celui où j'ai lu le moins de travaux sérieux dessus. Je suis d'accord sur ton constat, cela dit.

Flaubert, évidemment ! Merci pour le rappel, je le note.

Sinon j'ai fini ça :

http://www.images-chapitre.com/ima3/ori … 876282.jpg

Alors Duby, c'est un peu l'entité ultime pour le médiéviste français, le gars que tu ne peux pas ne pas lire et qui, dans le même temps, t'emmerdes profondément à tout savoir et tout comprendre sur ce Moyen Age.
En plus, le bougre sait raconter l'histoire de façon plaisante, jamais prétentieuse, et agréable.

C'est quoi Bouvines ? C'est l'histoire d'un dimanche en 1214, où à lieu une grande bataille qui oppose le roi de France Philippe Auguste (le gentil) à l'Empereur du saint Empire Germanique excommunié Otton IV (le méchant) : pour l'évènementiel c'est ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Bouvines

Par un gros travail sur les sources de cette bataille (que Duby nous explique aussi, la partialité de certaines etc), il recrée pour nous ce dimanche, avec les bannières, les chevaliers et la piétaille, et tout. Avec une aisance incroyable, il met a jour les liens de fidélités (vassalité) qui lient la noblesse de ce temps et les motifs qui la poussent à répondre à l'appel d'un roi.

L'hommage que fait Pierre Toubert à Duby en parle mieux que moi :

Le Dimanche de Bouvines, en effet, avec son rigoureux démontage des formalisations du discours historiographique, n'avait pour objet final que de mieux nous faire comprendre, à partir de l'ordre convenu de la bataille, l'ordonnancement structural de la guerre et de la paix, la morale des guerriers et, à partir de là, l'idéologie de la société et son système de valeurs

Bref, j'étais un peu passé à coté jusque là par manque de temps mais pas déçu par l'ouvrage. A consommer sans modération.