Portishead. C'est un bon groupe, qui fait de la bonne musique. Le problème, c'est que venant d'eux, on n'a plus rien eu à se mettre sous la dent depuis un petit moment.
Y'a bien eu 'The Invisible Pair Of Hands' du guitariste (en 1997), ou encore le 'Out Of Season' de Gibbons (en 2002), deux albums loin d'être mauvais, et même plutôt bons sur quelques titres, mais à des km de ce qu'on a pu entendre avec Portishead. Donc ouais, 2 albums plus un live (et 2 projets annexes), c'est pas beaucoup, voire pas assez, pour presque 15 ans de carrière. En tout cas, c'est amplement suffisant pour oublier un groupe.
Et donc, alors qu'on s'imagine que dans le trip hop y'a plus que Massive Attack qui vaut la peine d'être écouté, ou éventuellement Archive et DJ Shadow, Portishead, en fourbe, nous pond un 3ème album : ' Third ', disponible le 28 avril (soit depuis 2 semaines en heure internet)
Third, c'est 11 titres tout à fait bizarres qui forment un magma un peu bordélique à la 1ère écoute. C'est ensuite, aux 2ème et 3ème écoutes, 4 titres bien sentis et 7 titres toujours un peu bizarres mais qu'on distingue les uns des autres et dont on commence à comprendre la structure. Et puis c'est tout. Je ne l'ai écouté que 3 fois en entier.
Mais je le sens bien. Si je devais faire une comparaison un peu bancale entre third et les 2 autres, je dirais qu'il me fait un peu la même impression que le 'In Rainbows' de Radiohead par rapport à 'Ok Computeur' : un album à la limite de l'expérimental, minimaliste au 1er abord, mais qui se révèle touffu après quelques écoutes, quand en face on a un album génial dès la 1ère écoute, et dont les mélodies sont faites pour être retenues du premier coup. Et même si sur quelques titres on a l'impression que Third a été écrit par des gens qui connaissent la musique comme moi je maîtrise la critique musicale, cet album me plaît.